Affiche sur les immigrés

L’illustration de notre article est la photo de la reproduction d’une affiche réalisée en 1968. Elle fait partie de l’exposition sur Mai 68 présentée au siège de la section de Béziers du PCF au 2 de la Rue Voltaire.

La question des immigrés était déjà posée à cette date mais elle n’avait pas la résonnance qu’elle a acquise aujourd’hui.

A vrai dire le teste reproduit en plusieurs langues - français, italien, espagnol, grec, portugais, turc (?), arabe - demande « A travail égal salaire égal ».A cette époque les immigrés n’étaient pas encore rendus responsables des malheurs des salariés.

C’est que la situation sociale n’était pas aussi dégradée qu’elle l’est devenue quelques années plus tard. L’idéologie dominante a su aiguiller l’opinion publique vers des boucs émissaires comme étant la raison de la crise socio-économique que nous vivons.

La gravité des problèmes a conduit les tenants du capitalisme prédateur dont nous pouvons mesurer les effets à trouver un moyen de faire diversion pour que soit occulté ce qui est en cause et qui est le développement de l’exploitation capitaliste. C’est que la recherche du profit maximal a atteint ses limites historiques et ne peut se perpétuer qu’en provoquant des souffrances indicibles pour l’immense majorité de la population.

En gros l’opération fonctionne. Les idées racistes, xénophobes et islamophobes se sont incrustées dans les esprits, y compris chez les gens les plus en difficulté au plan social.

Comme le disait un slogan publicitaire, « c’est facile, ce n’est pas cher… », mais hélas ça ne peut pas rapporter gros puisque ça évacue le fond des choses, le mécanisme même du fonctionnement de notre société.

On peut relever que des descendants d’immigrés, y compris de Républicains, qui ont pourtant connu dans les villages du Biterrois ce genre d’ostracisme, sont gagnés par cette idéologie qui permet au système de durer en faisant reculer la prise de conscience de ce qui en cause et partant de ce qu’il y a lieu de faire.

De ce point de vue d’ailleurs il faudrait se dégager d’une orientation qui ne propose pas une rupture avec des structures en fin de course. C’est notamment le cas de l’U.E. et plus généralement de la mondialisation qui, par le biais d’un impérialisme actualise, conduit immanquablement à la guerre.

Le jeu électoraliste, la quête d’unité, n’assurent pas de relève si n’est pas pris en considération l’état des lieux. C’est l’aspect déterminant du moment me semble-t-il. Comme on dit en occitan « Sèm pas aquí per faire de rasonaments » (Nous ne sommes pas ici pour faire des raisonnements). Nous devons nous engager dans la voie révolutionnaire des changements indispensables. Indispensables parce que nécessaires à la satisfaction des besoins les plus élémentaires.