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Nom du blog :
cessenon
Description du blog :
Histoires de Cessenon et d'ailleurs, avec des textes d''actualité.
Catégorie :
Blog Journal intime
Date de création :
27.04.2006
Dernière mise à jour :
23.12.2025

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La source du Vernazobre

La source du Vernazobre

Publié le 19/07/2006 à 12:00 par cessenon
La source du Vernazobre
Le Vernazobre à sa sortie de terre
Photo Paul Barbazange


Connaissez-vous la source du Vernazobre ? Non ? On va vous indiquer comment vous y rendre. Vous partez de Babeau, l’un des deux villages qui forment la commune de Babeau-Bouldoux. Vous prenez la D 177 E6 en direction de Malibert.
La route suit la vallée du Vernazobres, cet affluent de l’Orb dont le nom dérive, d’après Frank R. Hamlin, du mot composé gaulois Vernoduro qui signifie Ruisseau des aulnes. A deux pas des vignobles de Saint-Chinian vous êtes déjà dans un autre monde. On rentre ici dans ce qui était le domaine des prés et des noyers. Les prés ont disparu sous les broussailles tandis que les noyers subsistent encore. En aval les jardins sont irrigués par un béal qui dévie une partie de l’eau du ruisseau. Babeau-Bouldoux était célèbre pour la qualité de ses oignons, une variété connue sous le nom de ceba de Babeau. Célèbre aussi pour ses haricots secs, genre « coco », las mongetas de Babeau.
Trois ou quatre kilomètres plus haut, après être passés devant une pisciculture qui se trouve sur votre droite, vous atteignez Malibert. Ce fut un Centre de Formation Agricole mais sa vocation présente est d’accueillir des classes vertes. En été Malibert retrouve pour deux mois sa fonction très ancienne de colonie de vacances. La route s’arrête là, cependant une piste carrossable rejoint Pardailhan.
Il faut prendre, derrière les bâtiments, un chemin qui conduit jusqu’à la station du syndicat intercommunal d’adduction d’eau du secteur. Au-delà le sentier devient très agréable. Il permet d’arriver à un moulin, en ruines, qui devait moudre le blé. Peu avant, quelques pistes d’escalade ont été tracées dans un rocher dont une partie s’était effondrée ce qui avait entraîné, pendant plusieurs mois, l’interdiction de circuler.
Encore quelques centaines de mètres et vous êtes à la résurgence qui donne naissance au Vernazobre. Il s’agit d’une source vauclusienne. L’eau sort à flanc de montagne, sous de gros blocs de pierre, avec un débit déjà considérable. Perdue sur le plateau, elle réapparaît ici, grossie dans son cheminement souterrain par de nombreux apports. Elle s’étale d’abord puis poursuit sa descente en un courant rapide. C’est impressionnant de fraîcheur dans le décor sec d’un paysage rocailleux de maquis.
Si vous êtes vaillant grimpez donc jusqu’à Cauduro. L’aller retour dure une heure. Vous suivrez un sentier empierré qui permettait aux femmes du hameau de descendre quelques fois l’an à la source per una bugada (pour une lessive). C’est dire qu’on ne devait pas changer de chemise chaque jour.
Sur la droite du sentier l’entrée d’une grotte a été murée pour empêcher de polluer le bassin dont dépendent les différents captages effectués. Par ailleurs il s’agit aussi de protéger une espèce de chauves-souris, rare en France, qui hante les lieux.
A Cauduro ne reste qu’un des deux frères (1), vieux garçons, qui ont vécu là, élevant quelques moutons. Toutefois une famille s’y est installée et y demeure en permanence et le Mouvement Espérantiste y était propriétaire d’une maison. Le hameau, qui dépend de Babeau-Bouldoux, avait cependant son cimetière, minuscule, jouxtant une petite chapelle récemment équipée d’une cloche fondue à Hérépian. La dernière inhumation doit dater de 1921 si on en croit les inscriptions encore lisibles sur les tombes. L’une d’elles est celle de la grand-mère maternelle de Raoul Bayou.
Autre particularité de Cauduro, les onze jeunes mobilisés pour la guerre de 14-18 en sont revenus indemnes.
Ce dimanche 19 août, alors que nous effectuions, avec un groupe réduit, la randonnée Babeau / Cauduro, des chasseurs étaient en battue et l’un d’eux, en poste sur le sentier, avait tué un marcassin qui… n’avait plus son pyjama, ce qui est obligatoire si on veut respecter la légalité ! Notre Nemrod s’excuse presque d’avoir abattu une bête si jeune. En fait les sangliers pullulent et occasionnent des dégâts dans les vignes nous explique-t-il. Ce n’est donc qu’une mesure de salubrité qu’il a accomplie là !

(1) Il est décédé depuis la rédaction de ce texte.